Pour ce #WeeklyPhotoChallenge, je me suis demandé comment j'allais pouvoir choisir quelques images parmi les milliers de photos de #manifestation qui trainent dans mes archives. Mais j'aimerais commencer par une photo du rassemblement parisien à l'occasion du sixième anniversaire de début de la révolution en Syrie, et je vais expliquer pourquoi ci-dessous. 1/4
Je fais donc un portrait d'un jeune homme, qui me voit et vient me demander de ne pas publier la photo. Je lui demande pourquoi: il n'y a, a priori, aucun risque pour lui ici. Il me répond, avec un sourire et une incroyable douceur, qu'il a peur que cela attire l'attention sur son père resté dans la région d'Alep et que le régime syrien le punisse, le père, pour les opinions de son fils. J'ai supprimé immédiatement la photo. 3/4
Nous sommes le 18 mars 2017, quelques mois auparavant le régime syrien a repris Alep à la suite d'un long siège et de bombardements meurtriers. Je prends toutes mes photos en manifestation au 35mm, ainsi je suis visible et proche de mes sujets qui peuvent me faire signe ou venir me parler s'ils ne veulent pas être photographiés. À Paris, cela implique de gèrer les éventuels comportements agressifs, chose courante envers les photographes depuis le mouvement contre la « loi travail ». 2/4